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Visite des essais Bio Arvalis à Salvagnac (Tarn)

Le lundi 3 juin, Arvalis proposait une visite de ses essais BIO sur les parcelles situées à Salvagnac dans le Tarn.
A cette occasion a été présenté le travail mené par l’institut technique sur les semis sous couvert permanent en Bio, sur les essais variétaux menés chaque année en blé tendre et sur un essai de fertilisation organique sur blé meunier BIO.
La réglementation sur la fertilisation organique autorisée en Bio est en train d’évoluer. Ainsi, dès 2021 de nombreux engrais organiques commerciaux ne pourront plus être utilisés en BIO (fientes de volailles, produits à base de lisier de porc, etc.). Les volumes d’engrais organiques disponibles pourraient fortement baisser (entre 50 et 90%) entraînant de ce fait une augmentation du prix de ces derniers.

Dans ce cadre Arvalis travaille sur des méthodes alternatives de fertilisation de cultures BIO.
L’une de ces alternatives réside dans la possibilité de semer les cultures de vente dans un couvert permanent de légumineuses qui servira à fertiliser les cultures. Ainsi, le couvert permanent est semé en ligne en inter-rang d’une culture de printemps (tournesol dans cet essai) qui sera récoltée. Une culture d’automne sera alors implantée dans les inter-rangs du couvert permanent.
Ces différentes phases de semis sont réalisées grâce à la technologie RTK. Si la légumineuse permet une couverture hivernale du sol, limitant ainsi l’érosion et la pression adventice, il est néanmoins impossible de le réguler au printemps.

 

Le risque ? Un étouffement de la culture qui réduirait à néant tout espoir de récolte pour le céréalier. Pour y remédier, Arvalis développe un prototype qui permet, toujours grâce à la technologie RTK, de faucher le couvert sur les inter-rangs des cultures pour limiter ainsi son développement.

Un essai avait débuté en 2016 avec une luzerne comme couvert permanent, un nouvel essai vient d’être mis en place afin de comparer le comportement de différentes espèces de légumineuses sur la durée.
Les premiers essais ont montré des résultats encourageants mais ils ont aussi prouvé que rien ne pouvait être laissé au hasard, ainsi, si le couvert permanent est mal géré, le risque de développement des adventices est élevé et peut mettre en péril la culture en place.

Néanmoins, ces techniques en BIO n’en sont qu’à leurs balbutiements et pourraient être un moyen de substitution efficace aux engrais organiques achetés.
Au sujet des essais sur la fertilisation du blé meunier BIO, ce sont les modalités d’apport qui ont été testées.

Le produit utilisé est à base de protéines animales transformées sous forme de granulés (Kerazote 10-2-2).

10 modalités permettent ainsi de comparer les quantités apportées, les dates d’apports, le fractionnement et l’enfouissement. Ainsi, sur certaines modalités, le blé a été semé tous les 30cm afin de permettre un binage pour l’enfouissement de l’engrais au printemps.
Ces modalités « écartées » montrent l’efficacité du binage sur la pression adventices (très forte sur la parcelle avec la présence accrue de minette de manière quasiment homogène). Néanmoins, sur les premiers relevés de Biomasse, la modalité présentant les meilleurs résultats est celle où l’engrais organique a été apporté au sol au semis (90 U). Pas très surprenant quand on connaît les bénéfices des apports de fumier (qui ont des courbes de minéralisation similaires aux engrais organiques) avant le semis des céréales. Reste à voir quels seront les résultats de cet essai sur les rendements.
Pour info, UNICOR a également réalisé des essais de fertilisation organique sur blé meunier en Bio en 2018.
Si vous avez manqué la diffusion des résultats, vous pouvez contacter la référente Bio Sophie Dumas, qui pourra vous les communiquer.
sophie.dumas@groupe-unicor.com
De plus, cette année UNICOR fait partie du réseau Arvalis et déploie des essais variétaux en blé meunier. Deux essais sont actuellement en place : à Colombiès où sont comparées 17 variétés, et à Rignac où sont testées 20 variétés de blés bios.

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