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Innovation céréalière #2

Votre coopérative Unicor s’est rendue à la biennale de l’innovation céréalière organisée par Arvalis. Au programme, des présentations autour du changement climatique, de la protection des cultures, de la fertilisation, des débouchés et bien d’autres sujets.

On revient pour vous sur ces deux jours de présentation des travaux de la recherche.

Réduction de l’utilisation des phytos

Ce mois-ci on vous raconte ce qui s’est dit à propos de la protection intégrée des cultures et des initiatives qui visent à réduire l’utilisation des phytos :

La protection intégrée des cultures consiste à s’appuyer sur une combinaison de leviers pour réduire l’utilisation de pesticides. Ces leviers peuvent porter sur l’agronomie, sur des infrastructures agro écologiques (haies, diversités de cultures…), sur des auxiliaires des cultures (trichogrammes…), sur la lutte biologique (pièges à phéromones…), sur des solutions de biocontrôles ou des biostimulants.

L’objectif de la lutte intégrée est de réduire les impacts de l’agriculture sur l’environnement, de répondre à la disparition progressive de substances actives et à réduire les phénomènes de résistances des maladies et des ravageurs, induites par une utilisation trop récurrente des solutions chimiques. Ces phénomènes de résistance posent également problème en termes de génétique puisque l’on se rend compte que des variétés, sélectionnées pour leur résistance à un type de maladie, perdent cette capacité en quelques années en raison de l’évolution de cette même maladie qui « mute » pour contourner le traitement chimique. Si on prend le cas des fongicides, on sait aujourd’hui que toutes les familles font l’objet de résistances, et que la propagation d’une résistance est de l’ordre de 150 km/an du nord vers le sud sauf pour certaines familles de fongicides où les résistances sont vraiment régionalisées.

De nombreux travaux de recherches sont en cours pour développer des biocontrôles pour lutter contre les maladies fongiques. Ainsi, en laboratoire, des bactéries antifongiques font preuve d’efficacité. Néanmoins, leur effet antifongique ne semble pas fonctionner au champs.

Si on s’intéresse aux leviers agronomiques pour la protection intégrée, le projet COSAC permet de modéliser l’impact des pratiques culturales sur la flore adventice et sur son développement à l’échelle d’une rotation. L’objectif du projet est de développer un outil permettant de trouver le bon compromis entre la réduction de la nuisibilité des adventices et l’augmentation de la biodiversité permise par ces dernières à l’échelle de la parcelle.

On peut également s’appuyer sur la diversité des cultures au sein d’une même parcelle. Des travaux sur les interactions plantes-plantes ont ainsi mis en avant l’intérêt des mélanges de cultures. En effet, le comportement immunitaire d’une plante est modifié et souvent stimulé au contact d’une autre plante. Certains exsudats racinaires inhibent même les agents pathogènes d’autres espèces de plantes. Ces phénomènes de protections s’observent également sur des mélanges variétaux d’une même espèce, même si dans de rares cas, on peut observer une augmentation des maladies. Ces systèmes de cultures associées sont très répandus dans le monde et sont considérés comme étant productifs.

Le mois prochain, on vous en dira plus sur la fertilisation et sur les autres sujets abordés lors de cette biennale de l’innovation céréalière.

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