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L’agriculture de conservation, kezako ?

La FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) propose une définition de l’ACS (Agriculture de Conservation des Sols) qui se décompose en trois points clé :

Une perturbation minimale du sol
Une couverture permanente
La diversification et l’allongement de la rotation

C’est cette même définition qui est défendue par l’APAD (Association pour la Promotion d’une Agriculture Durable), association qui promeut l’agriculture de conservation en France.

Pour mettre en place l’ACS sur son exploitation il faut toutefois être vigilant sur l’état de fonctionnement de ses sols. Ainsi il est conseillé d’avoir un taux de MO > ¼ de la teneur en argile du sol.

L’agriculture de conservation présente certains avantages : la préservation de l’eau dans le sol, la limitation de la pression adventice, le développement des mycorhizes, la séquestration du carbone (quoi que non significative dans les régions où la pluviométrie est importante comme dans la moitié nord de l’Aveyron), l’augmentation de la CEC, la réduction de la toxicité des sols, la baisse des charges de mécanisation et surtout, elle permet d’éviter l’érosion des sols, enjeu majeur dans la lutte pour le maintien de la qualité des eaux et la fertilité des sols.

Mais elle peut également présenter des inconvénients : 

Le sol se réchauffe moins vite en sortie d’hiver, les ravageurs tels que les limaces ou les taupins sont plus difficiles à gérer, il y a dans certains cas un risque de favoriser le développement des mycotoxines.

Rendements :
 – 2,5% par rapport à l’agriculture conventionnelle (d’après une étude réalisée sur des systèmes « jeunes »)
 +7,3% en situation de stress hydrique (grâce à la retenue d’eau dans les sols)

De manière générale, l’ACS présente des rendements inférieurs dans l’hémisphère nord car l’eau est présente en plus grande quantité (ce qui limite les situations de stress hydrique en comparaison à l’hémisphère sud). 

Si vous souhaitez en savoir plus sur l’agriculture de conservation des sols, un Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE), constitué d’une trentaine d’agriculteurs de la Nièvre, travaille depuis 2015 sur le sujet. Le GIEE vient d’ailleurs de publier un guide qui s’intitule « du couvert annuel… au couvert permanent ».

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