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Portrait #21

Benoît CHINCHOLLE, exploitant agricole au sein de l’EARL l’Occitane, marié et père de 3 filles.

Bonjour Benoît, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours ?

Bonjour. Je suis Benoît, exploitant agricole au sein de l’EARL l’Occitane, marié et père de 3 filles de 15, 12 et 7 ans.

Après l’obtention d’un BAC D’ (équivalent d’un bac scientifique à dominance mathématiques et sciences et techniques agronomiques), j’ai commencé un BTS Productions Animales à la Roque que j’ ai arrêté en cours de route pour m’installer au sein de l’exploitation familiale. L’occasion s’est présentée et le BAC me suffisait pour pouvoir m’installer. Mon père avait pris sa retraite et ma mère était seule exploitante.

Pouvez-vous nous parler de votre exploitation ?

Je me suis installé en 1996 en GAEC avec ma mère. En 2001, elle a pris sa préretraite et donc, je suis passé en EARL. Lors de mon installation au sein du GAEC, nous élevions 35 vaches laitières Prim’Holstein et 12 vaches limousines pour faire naître des veaux d’Aveyron. J’ai voulu construire, dès mon arrivée, un tunnel pour créer un atelier d’engraissement d’agneaux d’une capacité de 1200 places avec un système en intégration.

Au fil des années, j’ai développé la production laitière, en atteignant 45 vaches Prim’Holstein, tout en supprimant petit à petit les vaches allaitantes. Le prix du lait s’étant dégradé, il fallait compenser la baisse du prix par une augmentation de volume. Mais produire plus, engendre plus de travail et je n’étais plus autonome en alimentation. C’est pourquoi, j’ai supprimé totalement la production de limousines, pour avoir uniquement 2 productions : les Prim’Holstein et les agneaux.

Malgré l’arrêt des limousines, ce système engendrait encore plus de travail. Je rencontrais donc des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. C’est pourquoi, en 2017, j’ai pris la décision de développer l’atelier d’engraissement d’agneau et de supprimer la production de vaches laitières pour finalement avoir une seule production. J’ai transformé le bâtiment des vaches laitières en engraissement d’agneau pour arriver avec le tunnel à 8500-9000 agneaux par an.

Je prends aussi en pension 15 génisses Aubrac pour entretenir mes prairies permanentes du mois d’avril à décembre.

Pourquoi avez-vous choisi de reprendre l’exploitation familiale et pourquoi avoir choisi l’élevage des agneaux ?

Ça toujours été mon objectif et mon choix de reprendre l’exploitation familiale. Quand mon père a pris sa retraite, il y avait beaucoup de travail et il fallait de l’aide sur l’exploitation.

Concernant les agneaux, je connais bien cette production, que je travaille depuis 1996. Aujourd’hui, cet élevage , qui est un élevage hors-sol, me permet de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale. A partir de la 7-8e semaine de chaque bande, les premiers agneaux sont marqués par le technicien pour la semaine qui suit. Cela me permet donc de m’organiser et surtout de compter sur l’aide de ma famille pour le tri. Pour finir, élever des agneaux est moins pénible et je peux avoir de l’aide plus facilement. De plus, comparé à la traite, nous sommes moins contraints par les horaires. On peut décaler en cas d’imprévu la visite des agneaux et il arrive même qu’il y ait des périodes sans agneaux.

Au début, l’agneau était juste un complément d’activité mais aujourd’hui, ça représente l’essentiel de mes revenus.

Vous êtes intégrateur pour UNICOR, en quoi cela consiste-t-il et quelles sont vos relations avec UNICOR ?

Je suis en intégration avec l’OP Ovin d’UNICOR et j’engraisse mes agneaux avec UNICOR. En étant intégrateur, je suis payé par la marge par agneaux qui est définie par plusieurs critères : l’indice de consommation, le taux de mortalité et le prix de l’aliment. Il faut savoir que si on rentre l’aliment en grande quantité, le coût se voit diminué. La mortalité a une grosse importance sur la rémunération, et donc aujourd’hui, on peut dire que la surveillance est importante. Le temps passé pour surveiller les agneaux sera ce qui fait la différence au final. UNICOR me fournit le suivi technique et l’aliment. Quant à moi je fournis le bâtiment, la paille et le travail. Je suis en étroite collaboration avec les acteurs de l’OP comme le responsable Julien FRAYSSIGNES, ou encore Vincent BEC, qui s’occupe de la coordination entre toutes les parties et qui m’accompagne au quotidien.

Donc concernant la partie Animale de l’exploitation, je travaille avec l’OP. Mais je suis accompagnée par Karine FABIE, ma technico-commerciale pour tout ce qui concerne le Végétal.

Je suis aussi client du Point-Vert Baraqueville où je prends tout l’approvisionnement.

UNICOR m’a accompagné et conseillé lors de ma reconversion pour l’aménagement du bâtiment et l’assolement en intégrant des cultures comme le colza pour permettre une rotation des cultures. Les agneaux mangent la paille que je produis et de l’aliment fourni par UNICOR. Mais aujourd’hui, je ne peux pas produire toute ma paille, je dois faire une rotation sur ma production végétale (blé, céréales, mais, colza). La vente me permet d’acheter la paille qui manque pour mes agneaux.

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

Ça ne fait que 5 ans que j’ai tout transformé. Le dernier projet que je viens de réaliser est un bâtiment de stockage avec des panneaux photovoltaïques pour rentrer toute ma paille à la saison au mois d’août . Ça me permet d’avoir un prix intéressant de la stocker. Aujourd’hui, le prix de la paille, qui fait partie de l’aliment principal pour les agneaux, a une incidence non négligeable sur la marge par agneau sachant qu’il faut compter un peu plus de 20 kg en consommation  par agneau.

En ce qui concerne des projets pour l’avenir, dans une exploitation il y a toujours des projets afin de moderniser et d’améliorer le fonctionnement et le rendement. Pour le moment, le premier projet que j’aurais, si on peut appeler ça un projet, ce serait de produire toute ma paille.

Nous remercions Benoît de nous avoir accueilli et nous lui souhaitons de la réussite dans ses projets !

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