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Portrait #23

Virginie et Patrice ANDRIEU, éleveurs de vaches laitières à CAMBOULAZET (12)

Bonjour Virginie et Patrice, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quels sont vos parcours ?

Bonjour. Nous sommes Virginie et Patrice ANDRIEU, mariés et associés au sein du GAEC de LANDAS.
Virginie : J’ai obtenu un BAC D’ (équivalent d’un bac scientifique à dominance mathématiques et sciences et techniques agronomiques), puis j’ai suivi un BTS Anabiotec. Après cela, j’ai obtenu un certificat de spécialisation en élevage porcin. Ensuite, j’ai réalisé un stage à l’installation pendant quelques mois puis intégré le GAEC familial en 1998 en remplaçant ma grand-mère. Le GAEC a été créé en 1980.

Patrice : Quant à moi, j’ai obtenu un BTA. Ensuite, j’ai fait quelques petits boulots, notamment en service remplacement. Je me suis installé avec Virginie et ses parents après notre mariage en 1999.

Pouvez-vous nous parler de votre exploitation ?

Virginie : C’est une exploitation familiale, qui a eu, dans un premier temps, une activité en ovin lait, lapins, porcs et en génisses laitières. Quand je me suis installée, le GAEC élevait des porcs et des vaches laitières Prim’holstein. Aujourd’hui, nous élevons des Prim’holstein et des Montbéliardes.

Patrice : Mes parents avaient un élevage de montbéliardes et quand ils ont pris la retraite en 2007, nous avons arrêté l’élevage de porcs pour reprendre les Montbéliardes. L’élevage de porcs demandait d’investir dans le bâtiment alors que nous avions la place d’accueillir d’autres vaches laitières, ça a été une évidence. Depuis 1 an, nous avons une de nos filles qui est salariée du GAEC, et son compagnon qui est en contrat de pré-installation. Nous sommes donc 4 sur l’exploitation.

Virginie : Grâce aux 2 races laitières, nous sommes passé de 650 000 à 830 000 de quota. Nous avons 60 Prim’holstein et 35 Montbéliardes sur 110 SAU, même si la tendance est d’augmenter la part de Montbéliardes, car c’est une race plus rustique et qui valorise l’herbe et l’ensilage.

Comment vous organisez-vous concernant les vêlages ?

Patrice : Avant nous répartissions les vêlages sur l’année pour ne pas avoir de pic de travail, mais on finissait par avoir du travail tout le temps et donc, il devenait compliqué d’avoir du temps pour la famille. Maintenant, nous les regroupons pour plus de praticité. Nous limitons les vêlages du 15 juin au 15 août, car il n’y a pas beaucoup de lait l’été. Aujourd’hui, nos vaches mettent bas de novembre à février. Chaque année, nous gardons environ 35 génisses de renouvellement.

Quels sont les spécificités de travailler en couple sur une exploitation ?

Virginie : Je pense que pour s’installer en couple, il faut avoir beaucoup d’organisation pour concilier travail et famille. Les rôles doivent être bien définis dès le départ, et les personnes doivent être complémentaires sur le travail. Par exemple, je m’occupe essentiellement de la traite et de la partie administrative. Patrice, quant à lui, s’occupe de l’alimentation et des cultures. Nous réalisons à 2 le suivi du troupeau.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour être agriculteur ?

Virginie : Avant tout, il faut de la passion. Vu le contexte actuel, si la passion n’existe pas, ça ne marchera pas.

Patrice : Il faut faire attention, car la passion peut s’éroder au fil des années ! L’essentiel de notre travail est la traite, qui demande beaucoup de patience mais il faut aussi une bonne gestion des cultures. Il faut sans cesse évoluer, s’adapter y compris face au changement climatique.

Quelles sont vos relations avec UNICOR ?

Virginie : Nous travaillons en étroite relation avec Karine FABIE, notre technicienne-commerciale. Elle est très professionnelle, elle a des connaissances qui permettent de progresser et elle fait de son mieux pour satisfaire et conseiller. Karine apporte une autre vision de la coopérative. Elle ne se limite pas à un carnet de commande et elle apporte une évolution positive du conseil. Nous sommes également clients du Point-Vert de Baraqueville, nous apprécions la bonne équipe du magasin dirigée avec dynamisme et compétence par Patricia et le fait que l’approvisionnement soit fait en temps et en heure.

Patrice : Nous vendons les vaches de réforme à UNICOR. En plus des vaches de réformes, nous engraissons puis vendons nos mâles Montbéliard à UNICOR via l’OP Bovin.

Virginie : Je participe au Conseil d’administration d’Unicor depuis un peu plus de quatre ans, censeur puis administratrice depuis la dernière Assemblée Générale. Nous sommes deux femmes dans le Conseil et je pense que nous apportons une vision et des attentes un peu différentes de nos homologues masculins. J’ai redécouvert la coopérative et ses nombreux domaines d’activité, ses équipes jeunes, dynamiques et impliquées qui œuvrent au quotidien pour répondre aux besoins de nos associés coopérateurs et valoriser au mieux nos productions. Personnellement j’ai à cœur de représenter les producteurs bovins lait. Jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas de valorisation de nos productions au sein d’UNICOR. Néanmoins, à l’heure actuelle, une démarche est réalisée pour étudier la valorisation de l’engraissement des veaux et voir la finition des vaches de réforme. Aujourd’hui, il y a la volonté de créer une plus-value pour les éleveurs laitiers. Pour moi, c’est un grand pas en avant de la coopérative de souhaiter valoriser les éleveurs laitiers.

Virginie et Patrice ANDRIEU, avec Karine FABIE

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

Patrice : L’installation de la nouvelle génération ! Notre fille et son compagnon ont pour projet de faire de la transformation sur l’exploitation. Il faut savoir que la race Montbéliardes a une meilleure qualité de lait à alimentation égale et est plus adapté à la transformation. L’image de la Montbéliardes est valorisée lors de la commercialisation. Nous n’avons pas en projet d’augmenter le nombre de vaches présentes mais plutôt de trouver de nouvelles voies de valorisation pour notre production. Nous sommes en réflexion pour passer l’exploitation en HVE.

Nous remercions Patrice et Virginie ANDRIEU, pour leur accueil, leur bonne humeur et nous leur souhaitons une très bonne continuation !

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