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Portrait #28

Marion et Benjamin BOUYSSIE, apiculteurs et éleveurs de bovins viande

à St JULIEN GAULENE (81)

Bonjour à tous les deux, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quels sont vos parcours ?

Benjamin : Bonjour. J’ai obtenu un bac pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole). Suite à l’obtention de mon bac en 2002, j’ai travaillé pendant 10 ans à UNICOR au Point-Vert de Valence d’Albi. En 2012, je me suis installé en tant qu’agriculteur, avec la reprise de l’exploitation familiale.

Marion : Bonjour. Quant à moi, je n’ai pas du tout de formation agricole. J’ai un BTS Assistante de Gestion et j’ai travaillé pendant 10 ans dans une société privée. Je souhaitais voir autre chose, je ne m’épanouissais plus professionnellement. Malgré l’absence d’expérience ou de formation agricole, j’ai décidé de rejoindre Benjamin sur l’exploitation en 2016. Je m’adapte facilement et je n’ai pas peur de découvrir d’autres choses.

Pouvez-vous nous parler de votre exploitation ?

Benjamin : C’est une exploitation familiale, et nous sommes au moins la 4ème génération à travailler sur ces terres, qui ont toujours accueilli des élevages bovins. A l’époque de mes grands-parents, c’était une petite exploitation de 8-10 vaches, sans réels suivis techniques. Mes parents ont augmenté peu à peu le cheptel. Quand je me suis installé, il y avait 45 vaches sur 35 hectares, et j’ai souhaité élever uniquement des Blondes d’Aquitaine. Ces vaches sont belles, dociles et avec un contact facile.
J’ai aussi décidé de créer un atelier apicole un départ à 30 ruches. L’atelier apicole était une évidence pour moi. J’avais apporté mon aide à ma belle-sœur et à mon beau-frère sur leur atelier apicole, et ça m’a beaucoup plu. J’ai donc acquis de l’expérience sur le terrain avant de me lancer. Nous avons ensuite progressé de 100 ruches par an, pour atteindre 800 colonies aujourd’hui. Concernant l’activité bovine, nous avons diminué le cheptel à 20 vaches et nous sommes passés en bio en 2016 à l’installation de Marion. Donc aujourd’hui, nous avons 20 vaches sur l’exploitation, environ 20 veaux par an et 1 taureau. Nous ne gardons pas de génisses de renouvellement, nous les achetons à l’extérieur.

Marion : J’ai rejoint l’exploitation à un moment où Benjamin avait besoin de renfort, c’était le moment pour moi de me lancer ! Nous avons souhaité passer en agriculture biologique pour les vaches, car grâce à l’atelier apicole, nous avons pris conscience des enjeux environnementaux, notamment la nécessité d’améliorer l’environnement pour les abeilles. De plus, le système a été très simple à mettre en place, nous n’avons pas eu de changements importants à réaliser.
Concernant l’atelier apicole, nous produisons en moyenne entre 20 et 25 tonnes par an tous miels confondus. Nous faisons des produits dérivés de la ruche, que nous vendons en vente directe, et notre miel est vendu à un grossiste. Notre miel est vendu dans des épiceries, superettes et en GMS. Nous produisons des colis de viande pour les collectivités locales.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour être agriculteur ?

Benjamin : Il faut aimer ce travail, et être passionné. La passion est ce qui nous fait nous lever tous les matins. Certes, nous n’avons pas la sécurité de l’emploi, mais nous avons un confort et une liberté qui n’est pas négligeable.

Marion : Pour ma part, sur l’atelier apicole, je trouve que c’est un travail très intéressant, c’est agréable de travailler à l’extérieur notamment. Mais c’est aussi de la frustration. Il y a plein de choses qu’on ne maîtrise pas, c’est il y a beaucoup d’imprévus. Par exemple, s’il pleut, il faut aider les ruches à survivre le temps que la météo soit plus clémente. S’il pleut pendant toute la floraison, il n’y a pas de récolte.
Si je peux donner des conseils à des personnes qui souhaitent s’installer dans ce milieu, sans bagage agricole, je leur dirais de s’entourer, de se faire accompagner et conseiller, et surtout de ne pas se lancer en individuel. C’est un métier qui s’apprend tous les jours, et avec de l’envie et de la curiosité, rien n’est impossible.

Vous évoquez la notion de faire « survivre vos abeilles », en quoi cela consiste ?

Marion : Nous devons anticiper les périodes et être vigilants pour qu’elles aient assez à manger, surtout l’hiver si elles n’ont pas fait assez de réserves. Normalement, en saison, elles ont assez à manger.

Benjamin : Si besoin, nous leur donnons du sirop de glucose-fructose. Si une abeille a faim, elle ne produit pas de miel, elle va penser à sa survie avant tout. Je me rends compte, que même en 10 ans, les abeilles deviennent de plus en plus dépendantes.

Benjamin, Pierre FOISSAC TC UNICOR et Marion

Aujourd’hui, comment est réparti votre travail ?

Benjamin : L’apiculture représente la majorité du travail du GAEC. Nous passons environ 65% de notre temps sur cette atelier, et 35% sur l’atelier bovin. Mais l’apiculture est un travail qui reste très saisonnier, c’est relativement calme l’hiver, avec une grosse période de mi-mars à mi-septembre. Je m’occupe essentiellement de la partie élevage.

Marion : Pour ma part, je travaille uniquement  sur l’atelier apicole et sur la vente des colis de viande. Je m’occupe aussi du volet administratif.

Quelles sont vos relations avec UNICOR ?

Benjamin : Nous travaillons avec Pierre FOISSAC, notre technico-commercial. C’est un ancien collègue de travail, notre relation s’en retrouve que facilitée. Il nous conseille pour la partie Productions Animales et Productions Végétales.

Marion : Pierre est de bon conseil, il nous dit quand nos idées ne vont pas, et il sait nous réorienter pertinemment. Il est disponible, avec le contact facile, nous avons entièrement confiance en lui. Il a les connaissances techniques, et il sait ce qui est adapté à notre exploitation.

Benjamin : Nous travaillons aussi avec le Point-Vert de Valence. Historiquement, l’exploitation s’approvisionne là-bas, donc nous avons gardé cette habitude. Nous trouvons toutes les fournitures dont nous avons besoin. Comme j’y ai travaillé, je connais le personnel et le magasin, donc c’est facile !

 

Nous remercions Marion et Benjamin pour leur accueil, et nous leur souhaitons un très bel avenir !

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