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Portrait #31

Sabine et Pascal VIGIER, éleveurs de Vaches Aubrac,

et associés au sein du GAEC VIGIER

Pascal, Thomas et Sabine VIGIER, accompagnés de Thomas BRUN, technico-commercial UNICOR

Bonjour Sabine et Pascal, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Sabine : Bonjour, pour ma part j’ai suivi une formation dans le traitement des métaux. Après l’obtention de mon BTS, j’ai travaillé dans des commerces. En 2003, après avoir épousé l’homme, j’ai choisi d’épouser son métier ! J’ai repris les études pour pouvoir m’installer, j’ai obtenu un bac pro, et j’ai rejoint le GAEC. Je ne suis pas issue du milieu agricole, mais mes grands-parents étaient agriculteurs, donc je connaissais un peu le milieu. C’est en passant mes jours de congés sur l’exploitation de Pascal que j’ai eu envie d’en faire mon métier.

Pascal : Bonjour. J’ai obtenu un Bac pro agricole, et je voulais faire un BTS. Mais la situation a évolué et mon voisin m’a proposé de reprendre son exploitation. C’était donc l’occasion de m’installer. Je me suis donc installé en individuel à la sortie de mon bac en 1996. J’ai choisi d’élever des vaches Aubrac. Mon père élevant déjà des Aubrac, c’était une évidence. J’ai grandi au milieu de ces animaux.

Pouvez-vous nous parler de votre exploitation ?

Pascal : Avec mon père, nous avons créé le GAEC en 1999. Il y a eu un petit choc des générations au début, nous n’avions pas forcément les mêmes façons de travailler. Mais avec le temps, j’ai grandi et lui a accepté mes méthodes. Ensuite, en 2003, Sabine nous a rejoint comme 3e associée et en 2005, ma mère a remplacé mon père dans le GAEC. Ma mère a quitté le GAEC en 2016, et elle n’a pas été remplacée. Nous laissons la place à nos enfants s’ils souhaitent s’installer, même si l’activité nous demande d’avoir de l’aide de temps en temps. Nous faisons appel au service de remplacement, ou encore à des salariés agricoles qui ont déjà travaillé chez nous. Nous engraissons des Bœufs Fermiers Aubrac (BFA) depuis 2005, depuis qu’UNICOR a eu le droit de commercialiser des BFA en Lozère. Avant, nos vaches partaient maigres et étaient engraissées ailleurs. Dès que nous avons commencé à produire des céréales et à être autonome en fourrages, nous avons engraissé nos vaches sur l’exploitation.

Sabine : Nous travaillons en stabulation paillée. Nous avons augmenté la surface en céréales mais nous ne pouvons pas être autonome en paille. Nous avons choisi de travailler en stabulation paillée pour le bien-être animal et le confort de nos animaux. C’est intéressant mais ça demande beaucoup de travail. La production de BFA, en plus de la satisfaction de faire des produits de qualité, m’a permis de m’installer sur l’exploitation. Dans cette démarche de qualité, nous produisons une agriculture raisonnée. Aujourd’hui, nous travaillons sur 185 SAU avec 100 mères. Nous avons 3 taureaux, mais nous travaillons beaucoup en insémination artificielle. Les taureaux nous servent pour les retours. Nous avons une période de vêlage allant de Novembre à Janvier, on essaie de grouper sur 3 mois avec un objectif de 95 veaux par an. Nous gardons 25% de nos génisses pour le renouvellement. Concernant la vente directe dont je m’occupe, nous vendons dans un magasin de producteur à St Chély d’Apcher ou encore en livrant directement le client. Je trouve très gratifiant d’avoir les retours directs des consommateurs. Nous sommes satisfaits : en produisant de la viande de qualité, nous atteignons notre but !

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour être agriculteur ?

Sabine : Il faut être polyvalent, il faut savoir tout faire ! Il faut que ce soit une vocation au départ. Alors pour moi, elle est arrivée après m’être installée, mais elle est bien présente.

Pascal : Il faut pouvoir faire face à tous les aléas du métier : climatique, administratif… Aujourd’hui, on a plus l’impression de subir qu’avant. Nous n’avons plus trop notre mot à dire à l’heure actuelle. Après, il y a toujours le grand avantage d’être libre, de travailler de la manière que l’on souhaite.

Sabine : Mais on a l’impression que cette liberté, on l’a de moins en moins. Nous sommes tellement dictés par les contraintes administratives ou encore par les remarques du grand public.

Quelles sont vos relations avec UNICOR ?

Sabine : Nous produisons des Bœufs Fermier Aubrac que nous vendons à UNICOR, ainsi que quelques réformes. Florine Pouget nous suit pour la qualification en label rouge. Cela représente 10 BFA pour UNICOR. Nous vendons aussi 90% de nos broutards mâles et femelles à UNICOR. Enfin nous commercialisons 8 vaches en vente directe.

Pascal : Nous achetons des petites fournitures au Point-Vert d’Aumont-Aubrac, et aussi pour nous dépanner. Nous travaillons avec Thomas BRUN, notre technico-commercial, nous avons un très bon contact. C’est simple et naturel avec lui, on ne se pose pas de question. Il est compétent, disponible, et répond à nos attentes. Toutes nos relations se font dans le respect de chacun, c’est très agréable.

Sabine : Nous vendons nous animaux à UNICOR via les OP bovins, avec le centre de Vimenet. Nous sommes très satisfaits de nos relations avec les opérateurs du centre comme Jean-François Jeanneret, Serge Sylvain et les chauffeurs, nous travaillons en confiance. Nous avons choisi de travailler avec les OP grâce à la sécurité de paiement et à la réactivité des intervenants.

Nous remercions chaleureusement Sabine et Pascal pour leur accueil et le temps accordé, et nous leur souhaitons une très belle continuation !

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