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Portrait #35

Sébastien Fraysse, éleveur de Limousines

Nous avons rencontré Sébastien Fraysse, éleveur de Limousines sur le Ségala, qui nous a ouvert les portes de son exploitation.

Pouvez-vous nous présenter votre exploitation ?

Je suis Sébastien Fraysse et je fais partie du GAEC de Pers. Notre exploitation s’étale sur presque 106 hectares sur la commune de Colombies, à côté de Rieupeyroux et se répartie sur trois sites différents. Nous sommes deux associés et nous avons aussi un salarié qui nous accompagne sur l’exploitation.

Je m’occupe de la partie bovin viande qui compte 120 vaches limousines. Je vends à peu près 100 veaux par an.  Mon voisin et associé, Jean Marie Maurel, s’occupe de l’atelier porc naisseur/engraisseur avec 80 truies.

Pourquoi avoir choisi de devenir agriculteur ?

J’ai toujours été dans ce milieu donc ça m’a toujours attiré. Je n’ai pas souvenir d’avoir voulu faire autre chose.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

J’ai fait un Bac agricole (BAT) à Villefranche-de-Rouergue, puis je suis parti un an à l’armée. En rentrant de mon service militaire je me suis installé et je me suis associé quelques années plus tard avec un voisin. Avant, je faisais des vaches laitières. Quand mon père a pris la retraite, nous avons arrêté le lait et je suis passé à la viande.

Pourquoi ce changement de production ?

Quand mon père a pris la retraite, il aurait fallu tout moderniser et tout remettre aux normes pour rester en production lait donc j’ai décidé d’arrêter. J’avais déjà tous les bâtiments adéquats et quelques mères alors j’ai décidé de continuer en viande.

Comment s’organise votre travail ?

Toutes les vaches sont ici et tous les cochons sont chez mon associé. Chacun à sa production, mais ça permet d’avoir quelqu’un sur qui se reposer quand on veut partir quelques jours. Notre employé fait un peu des deux. Au départ, il était en apprentissage puis nous l’avons embauché.

Je commence toujours par m’occuper des bêtes. L’été par exemple, toutes les vaches sont dehors. Tous les matins, je fais le tour des pâtures en quad pour vérifier que tout le monde aille bien et qu’il ne manque personne ! Pendant la journée il y a toujours des choses à bricoler à gauche à droite. L’hiver je vais faire les clôtures par exemple. En été c’est différent, on a les récoltes et le travail des cultures…  

Selon vous quelles sont les qualités indispensables d’un bon agriculteur ?

En premier être travailleur je pense. Il faut se lever tous les matins, même le week-end. Etre travailleur et motivé. Il faut tout prévoir et anticiper en fonction de son travail. Par exemple, quand on fait des petites sorties, il faut prévoir d’être rentré assez tôt le soir pour s’occuper des bêtes. Quand tu veux partir et qu’il y a un petit souci, un vêlage ou autre, et bien tu dois faire en sorte de rester. Il faut toujours être disponible et s’adapter. C’est vrai que c’est un métier contraignant, mais ça se fait bien ! Et puis, il y a des avantages : tu peux faire ton boulot quand tu en as envie et comme tu en as envie. Tu es assez libre, bien que les règles et normes soient de plus en présentes et contraignantes.

Quels sont les avantages à travailler avec UNICOR ?

Je suis fidèle à UNICOR. Depuis que je suis installé j’ai toujours acheté et vendu à UNICOR. Je fais confiance à mon Technico – Commercial et j’y suis habitué donc ça facilite les choses.

Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?

L’année dernière a été très dure : le prix des aliments, des engrais… Tout a augmenté, surtout pour la production porcine. On peut mettre les vaches à l’herbe l’été mais, pour les cochons, on doit tout acheter. Ainsi, nous avons dépensé beaucoup plus pour leurs aliments. Le prix de la semi a presque doublé, donc même si le prix du cochon a un peu augmenté, ça a été très difficile pour notre trésorerie.

A titre plus personnel, avez-vous des projets pour le GAEC ?

Mon collègue et associé devrait prendre sa retraite d’ici un an. Je ne sais pas encore comment ça va se passer, mais des choses vont bouger c’est sûr ! Je vais voir comment s’organiser pour l’atelier porc. Arrêter, changer de production, prendre un nouvel associé… Ça reste encore à déterminer.

Nous remercions Sébastien pour son accueil et nous lui souhaitons une bonne continuation.

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