Actualité

Innovation céréalière #3

Votre coopérative Unicor s’est rendue à la biennale de l’innovation céréalière organisée par Arvalis. Au programme, des présentations autour du changement climatique, de la protection des cultures, de la fertilisation, des débouchés et bien d’autres sujets.

On revient pour vous sur ces deux jours de présentation des travaux de la recherche.

Valorisation des ressources

Ce mois-ci on vous raconte les autres thématiques abordées lors de ces deux jours, valorisation des ressources, enjeux de filière et nouvelles cultures :
La recherche de l’efficience est un enjeu central lorsque l’on évoque l’agriculture durable. De nombreux travaux de recherches visent à améliorer cette efficience, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’intrants.
Par exemple, un travail de thèse questionne la méthode à utiliser pour moduler les apports d’azote de manière à ce qu’ils soient profitables à la culture et non à la flore adventice dans des systèmes peu dépendants aux herbicides. Un modèle est ainsi développé et pourrait permettre d’aider dans les choix variétaux en fonction de la flore adventice potentielle de la parcelle.

Complémentarité et cultures associées

Des travaux se concentrent sur les complémentarités entre les capteurs et les modèles de prédiction, l’objectif est d’obtenir des données et des aides aux pilotage de l’azote les plus fines possibles. De telles complémentarités permettent de réduire les doses d’azote apportées et de mieux les valoriser, néanmoins le coût de ces outils alliant capteurs et modèles prédictifs nuit à la rentabilité de ce type de solutions et ne sont pas en mesure aujourd’hui d’apporter une valeur ajoutée aux agriculteurs bien qu’elles soient au point techniquement.

Les cultures associées ont également fait l’objet de présentations. Un projet de recherche a permis de démontrer l’intérêt d’une culture associée de blé et de pois protéagineux. Les cultures associées sont moins gourmandes en intrants et répondent aux attentes de la société en matière d’agroécologie. De plus, elles permettent de produire plus de grains et de protéines à l’hectare que les deux cultures séparées. Cependant, ces associations nécessitent des conduites culturales adaptées et optimisées (la fertilisation ne doit pas intervenir trop tôt où en trop grande quantité pour ne pas pénaliser la légumineuse par exemple), et doivent être réalisées avec des variétés adaptées aux associations de culture. Enfin, si ces pratiques émergentes s’intègrent aux démarches agroécologiques, la structuration de l’aval reste primordiale pour valoriser les productions issues de ces cultures associées qui nécessitent des opérations de triage qui peuvent faire l’objet d’investissements coûteux.

Le Kernza

Il a même été question de céréale… pérenne dans cette biennale. Une présentation a ainsi porté sur le Kernza, une graminée vivace cultivée pour ses grains. Des travaux de recherches sont actuellement en cours sur cette culture pérenne pour développer une voie de diversification et d’amélioration des performances environnementales des rotations. Dans ce cadre, l’évaluation du Kernza, qui produit des rendements grains relativement faibles, semble néanmoins prometteuse. Ainsi, sur les deux premières années de cultures, le rendement grain a atteint au maximum 15 quintaux. Jusqu’à 19 T de matière sèche (de biomasse aérienne) ont été produites sur la deuxième année de culture. De plus, la biomasse racinaire est importante et suggère une influence positive sur la qualité des sols.

La capacité de repousse de cette culture après moisson permet de valoriser un fourrage automnal additionnel et laisse entrevoir des perspectives intéressantes de développement, à condition que la sélection variétale permette, dans le futur, d’améliorer les rendements grains et d’adapter la culture aux contextes climatiques locaux.

Suivez-nous