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Les clés de la réussite d’un sursemis en prairies installées

La technique du sursemis peut permettre de rénover à moindre coût ses prairies mais également de pérenniser des prairies temporaires.

 Le sursemis consiste à introduire une ou plusieurs espèces prairiales (graminées, légumineuses…) dans une prairie sans détruire totalement la flore existante, pour améliorer sa productivité et/ou sa qualité, sans interruption de production. Quels sont les facteurs de réussite du sursemis ?

Cadauma, distributeur exclusif des semoirs de régénération de prairie Vredo

Pouvoir accéder au sol

Le sursemis nécessite la présence d’espaces libres suffisants pour que la graine puisse germer et la plantule se développer. A la sortie de l’hiver, cette condition est souvent remplie. Dans le cas contraire, un broyage ras s’impose avant le sursemis pour ramener la végétation à une hauteur inférieure à 5 cm.
Un désherbage sélectif est recommandé si les vivaces (rumex, chardons, renoncules, pissenlits…) sont trop nombreuses, ce qui augmente également le taux de sol libre (10-15 % minimum). Attention au risque de rémanence.
Le « griffage » du sol, à l’aide d’une herse étrille ou d’une herse à dents droites peut être nécessaire.

Nécessité d’une installation rapide

Le sol doit être frais, mais ressuyé en surface, et suffisamment réchauffé pour une germination et une levée rapide des graines. Un sursemis de début de printemps (mars à début avril) est envisageable mais le risque important de concurrence avec la végétation en place peut être préjudiciable pour le développement des jeunes plantules. Le semis ne doit pas être trop tardif afin que les espèces implantées soient suffisamment développées pour supporter des sécheresses précoces.
Un sursemis de fin d’été (15 août – 15 septembre) bénéficiera d’une végétation en place moins agressive et de sols chauds. L’hygrométrie du sol sera cependant le facteur limitant. En année sèche, il est idéal de réaliser le sursemis avant des précipitations.

Un semoir adapté

Plusieurs types de semoirs peuvent être utilisés. Dans tous les cas, il est impératif de respecter une profondeur de semis ne dépassant pas un centimètre à cause de la petite taille des graines fourragères et donc de leurs faibles réserves nutritionnelles.

Le semoir à céréales classique peut permettre de réaliser un semis à la volée après un léger hersage ayant créé de la terre fine en surface.

L’idéal est de pouvoir disposer d’un semoir spécialement conçu pour le sursemis. Le semoir VREDO par exemple bénéficie de plusieurs points forts :

  • Des rangs resserrés (7,5 cm)
  • Une forte capacité de pénétration des disques
  • Un contrôle précis de la profondeur de travail

Les semoirs de sursemis sont le plus souvent utilisés en CUMA* ou en prestation auprès des ETA*.

La dose de semis préconisée pour le sursemis est proche de celle d’un ressemis en sol nu : elle varie de 20 à 25 kg/ha pour les graminées, en pur ou en association, et de 3 à 5 kg par ha pour le sursemis de trèfle blanc seul.

Rappuyer après le semis

Une des clés du succès est de rappuyer juste après le semis pour favoriser le contact terre/graine. La graine bénéficie ainsi de l’humidité résiduelle. Cette opération peut être réalisée à l’aide d’un rouleau de type « cultipacker », « crosskillette ».

Vous avez toutes les clés en main pour réussir votre sursemis, bonne chance !

*CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole – ETA : Entrepreneurs de Travaux Agricoles

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