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Portrait #11

Vincent PUECHBERTY, chef du marché Ruminant depuis 2015

Bonjour Vincent, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour. Je suis le chef du marché Ruminant depuis 2015, mais ma relation avec UNICOR est bien plus ancienne. J’ai commencé en 1996 comme conseiller commercial au magasin UNICOR de Rodez pendant 6 mois. Ensuite, j’ai été technico-commercial sur le secteur de Villefranche-de-Rouergue et Varen pendant 12 ans. Suite à cela, j’ai été en charge d’une partie du marché ruminant, que l’on appelle « Spécialités d’Elevage ». Ce sont les nutritionnels, minéraux, aliments d’allaitement, hygiène de la traite, sels et conservateurs d’ensilage, pour finalement, prendre en charge tout le marché ruminant en 2015. C’est donc toute la partie aliments, avec la formulation, la constitution des gammes…

Quelles études avez-vous suivies et pourquoi vous êtes-vous intéressé au secteur agricole ?

J’ai obtenu un Bac Scientifique et fait 2 ans dans une faculté de Mathématiques et Sciences de la Matière. Ne me retrouvant pas dans ce domaine, j’ai fait un BTS technico-commercial agroalimentaire au lycée François MARTY. Par la suite, j’ai passé 1 an au Mexique, où j’ai travaillé en laiterie et en tant qu’enseignant de Français.

Je suis fils d’agriculteurs, éleveurs de Bovins Laits et j’ai toujours été passionné par les vaches laitières. Je voulais être agriculteur comme mes parents, mais j’ai deux autres frères. C’est Philippe, le cadet, qui a succédé au beau travail réalisé par mes parents. Avec sa femme, ils sont aujourd’hui de très bons éleveurs de vaches laitières, et je m’investi d’une autre manière sur la ferme, notamment sur le volet génétique, alimentation et suivi du troupeau bien sûr ! J’ai donc suivi des études, et voilà où j’en suis aujourd’hui.

Je pense qu’avec de la passion et l’envie d’apprendre, rien n’est impossible. J’ai beaucoup appris avec les vétérinaires, et je me suis trouvé une vocation pour la technique. Le commerce avec les agriculteurs relève plus du conseil, ce qui rend le travail encore plus intéressant avec des résultats tangibles.

En quoi consiste votre travail ?

Mon travail est réparti en plusieurs volets.

1- Les aliments : Un aliment doit répondre à plusieurs objectifs. Il doit être technologiquement fabricable, et les meilleurs aliments ne sont pas toujours les plus beaux. Il doit être appétent pour une facilité d’utilisation et une bonne performance des animaux. Je suis aussi en veille de toutes les innovations ou spécificités qui peuvent améliorer le confort animal, mais aussi, mieux valoriser la protéine achetée par les éleveurs, pour des animaux qui performent mais en bonne santé. Nos vaches, brebis et chèvres, doivent produire de bons produits, au service des filières et pour le revenu des adhérents. Cette approche zootechnique est passionnante. Un aliment spécifique à une chèvre sera pensé et conçu différemment d’un aliment engraissement de jeune bovin ! Nos gammes d’aliments sont très larges pour répondre à un maximum d’objectifs, tant pour les animaux que pour les éleveurs. Pour cette partie zootechnique, je travaille beaucoup en équipe. Avec l’ensemble des technico commerciaux qui me font remonter leurs remarques et encore plus spécifiquement avec l’équipe des experts.

Les TC d’Unicor sont polyvalents, et c’est une vraie force. C’est par une approche globale que nous pouvons apporter le meilleur service à nos adhérents. La connaissance des sols, de la fertilisation, des variétés fourragères, la maîtrise de la conservation des fourrages … nos technicos sont en capacité de conseiller dans tous ces domaines, au service de l’autonomie fourragère et de la qualité de la ration de base. C’est la première des conditions pour avoir de bonnes performances. A partir des fourrages, mon travail consiste ensuite à former et informer nos TC pour mettre en adéquation les besoins des animaux et les complémentations nécessaires. Je leur présente aussi les nouveaux aliments, leur intérêt technique et économique. On travaille donc le rationnement, avec un outil, CHORUS, qui permet de faire une approche très fine de tous les nutriments et ainsi veiller à tous les équilibres de la ration. Mon ambition est de faire de chaque TC un nutritionniste.

Au-delà de cette expertise nutrition, nous prenons toujours en compte, et de plus en plus, l’aspect santé et confort animal. Cela a toujours été la marque de fabrique d’UNICOR, de mener conjointement ces deux aspects Nutrition et santé Animale, avec notamment la contribution de l’équipe vétérinaire. L’aliment, qu’il soit bio ou conventionnel, a parfois mauvaise presse, ou une image industrielle auprès du grand public et même auprès de certains éleveurs. C’est dommage. C’est une profession qui a fait d’énormes progrès de traçabilité. Je pense que l’on en sait plus sur nos aliments que sur les biscuits que l’on achète. On met souvent en concurrence l’aliment du commerce et l’aliment fabriqué à la ferme. Je pense qu’il ne faut pas les opposer. Mais lorsque je formule un aliment avec de la pulpe de betterave qui a servit à faire du sucre pour notre café, avec du son de blé qui à servi à faire de la farine pour notre pain ou des pates, de la drèche de maïs qui a servi à faire de l’éthanol pour des bio carburant, des tourteaux de colza, de tournesol, qui sont des produits secondaires des huiles pour notre alimentation… je trouve que nos ruminants sont de sacrés recycleurs naturels, et qu’avec des produits dont on ne saurait quoi faire, on fait du lait et de la viande. C’est cette vision positive que je défends, et nos vaches et moutons n’ont pas tous les impacts négatifs que l’on voudrait bien leur adosser, et encore moins sur notre territoire de polyculture élevage, avec nos productions sous signe de qualité.

2-Les spécialités d’élevage : : l’éventail des produits est large, mais c’est surtout sur la gamme des nutritionnels que je réfléchis à des concepts innovants et « Made in Unicor ». Ce sont des produits mise à l’herbe, ou gestion autour des mise-bas, stress thermique … par exemple. En 2012 j’ai aussi lancé le concept des seaux à lécher avec de l’ail comme répulsif insectes. Nous avons mis du temps à le développer, mais aujourd’hui, cela représente plus de 50% de nos ventes, avec d’excellents retours terrain. Nous étions précurseurs.

Pour tous ces produits il y a un travail de :

  • conception de gammes
  • relations et négociations avec les différents fournisseurs
  • animation et formation des équipes commerciales
  • mise en marché et conception des offres (techniques et opérations commerciales)
  • communication interne et externe

Selon vous, quelles sont les qualités requises pour faire votre travail ?

C’est une question assez compliquée à répondre… On a 2 yeux et 2 oreilles et une seule bouche, alors j’ai toujours pensé qu’il était surtout important d’écouter et d’observer. A l’écoute de nos éleveurs de leurs attentes, à l’affût des innovations pertinentes, et avoir un esprit de synthèse pour retranscrire les choses de façon assez simple et digeste !

Je dirais qu’il faut être rigoureux, curieux, communiquant notamment avec les autres acteurs (services supports, technico-commerciaux, magasins…), Savoir travailler en équipe est très important, je ne suis qu’un maillon dans la chaîne de transmission.
Aujourd’hui, les choses évoluent très vite, dans les attentes sociétales, dans les comportements d’achat. Il faut donc être réactif, faire le lien avec la production et la commercialisation, s’adapter à de nouveaux cahiers des charges. Les besoins évoluent sans cesse. Il faut les anticiper, les mesurer, on peut appeler ça une approche marketing, Demain nous utiliserons certainement de plus en plus le numérique, internet, et le « Tu cliques et tu rappliques » sera peut être un moyen supplémentaire de proposer nos offres.

Il faut ensuite de la pédagogie auprès des équipes. Je vais toujours sur le terrain, en accompagnement de nos TC, et j’essaie toujours d’avoir cette ligne de conduite. Comprendre les besoins et les objectifs de l’éleveur, et expliquer la solution. On accepte davantage ce que l’on comprend.

Mon métier nécessite une large palette de compétences, de la technique à la communication en passant par la gestion, la négociation, la formation… mais c’est aussi ce que j’aime. Impossible de ruminer seul dans son coin !

Nous remercions Vincent de nous avoir accordé de son temps, et nous lui disons à très vite dans nos locaux de Villefranche De Rouergue !

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