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Portrait #14-2

Sébastien CARRIERE, directeur Pôle Distribution à UNICOR

Bonjour Sébastien, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour. Né il y a une quarantaine d’années au cœur du département de l’Aveyron, j’évolue depuis ma plus tendre enfance, autour d’un domaine qui me passionne, celui de l’agriculture. Fils d’agriculteur en brebis laitière, sur le secteur du Lévézou à Pont-de-Salars, j’ai rapidement été attiré par tous les univers que présente ce métier.

Quelles études avez-vous fait ?

Je ne me suis d’ailleurs jamais posé de questions concernant les études que j’allais suivre. C’était pour moi une évidence, qu’elles devaient s’orienter autour des métiers de l’agriculture, et c’est pour ce faire, que j’ai intégré un des lycées agricoles du département : le Lycée La Roque, à Rodez. Ma motivation première résidait dans le fait de reprendre l’exploitation familiale. Après avoir validé un BAC STAE Productions animales, j’ai voulu élargir mon champ de compétences, en m’orientant sur un BTS Agro-alimentaire. Je termine mon cursus, toujours dans ce même lycée, avec un BTS Technico-commercial Agrofournitures, en 1 an.
Dans le cadre de la formation continue, et afin de renforcer mes compétences, je suis actuellement un cursus de formation certifiant sur deux ans.

Depuis quand travaillez-vous pour le Groupe UNICOR et quelles ont été vos évolutions ?

J’ai intégré le groupe coopératif UNICOR, en 2001, lorsque ce dernier soufflait déjà ses 10 bougies. Fort de ces 20 ans d’expérience, autour de divers métiers développés dans le groupe, je suis aujourd’hui à la direction du Pôle Agro-distribution.
Débutant ma carrière au sein du Groupe en tant que Technico-commercial sur le Ségala, j’ai rapidement enrichi mon expérience, autour de l’animation d’une équipe de TC, comme chef de secteur. Toujours au sein du Pôle agricole, c’est en 2008 que je prends la responsabilité des achats Semences et Phytos, pour 3 ans plus tard, évoluer en tant que Chef de Marché, sur la totalité du périmètre Produits du Sol.

Fort de cette réussite, et de mon expérience dans le groupe, on me confie en 2019, la direction commerciale du réseau agricole, et dès 2020, la direction de l’ensemble des métiers de la distribution.

En quoi consiste votre travail ?

Je suis chargé de m’assurer du bon développement des diverses activités commerciales du groupe UNICOR, en collaboration avec les responsables et directeurs opérationnels métiers, de mon périmètre. C’est en total respect avec les orientations définies au niveau du conseil d’administration, que nous définissons les divers axes stratégiques à mettre en œuvre, afin d’assurer la pérennité des métiers dont j’ai la direction.

Sébastien, pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Je me suis tourné vers la coopération, car je voulais être au plus près des besoins des agriculteurs. Pouvoir partager leurs réflexions, leurs problématiques, et pouvoir les accompagner au quotidien dans le maintien, et la progression de valeur ajoutée sur leurs exploitations. J’ai toujours œuvré afin que le tissu rural de notre région puisse s’épanouir de façon dynamique et pérenne. Quoi de plus naturel, que de pouvoir le faire aux côtés et pour les agriculteurs du territoire, et au sein d’une structure économique qui œuvre de façon quotidienne, au maintien d’un tissu agricole dense et économiquement viable.

Sébastien CARRIERE et Rémi CHAYRIGUES, administrateur UNICOR et éleveur de vaches Brune

La loi EGALIM du 30 octobre 2018 impose le choix entre vente et conseil de produits phytosanitaires, quel est le positionnement d’UNICOR et comment y avez-vous participé ?

En effet, la loi EGALIM a acté le fait d’une séparation capitalistique entre la vente et le conseil en produits phytosanitaires. Cette loi s’appliquant, à partir du 01 janvier de cette année 2021, à tous les distributeurs du territoire national.
A ce titre, notre réflexion s’est positionnée de façon simple, autour des divers objectifs de la coopérative UNICOR :

  • Faire progresser la valeur ajoutée des exploitations, afin de consolider une agriculture compétitive sur notre territoire
  • Continuer d’assurer un service technique de proximité, réactif, professionnel, sécurisé, d’actualité, répondant aux attentes et aux besoins, de l’ensemble des adhérents de la zone.

A la suite de l’analyse et de la prise en compte de ces divers paramètres, et afin de s’inscrire dans une continuité d’accompagnement, notamment au travers de techniques nouvelles et plus vertueuses, la coopérative, au travers de son conseil d’administration, a fait le choix de se positionner sur la vente de produits phytosanitaires.

En quoi cette décision va impacter les technico-commerciaux et les agriculteurs ?

Cette décision nous permet, grâce à notre réseau de magasins de proximité, de continuer d’assurer la délivrance de produits, et de pouvoir répondre aux interrogations des adhérents du secteur. Le travail d’accompagnement réalisé par l’équipe technico-commerciale va se poursuivre, avec autant de proximité, d’assiduité, et de réactivité. Elle va même s’élargir, et se professionnaliser davantage, car nous avons l’ambition de pouvoir assurer un service de conseil alternatif performant. Nous mettons tout en œuvre au quotidien, afin de poursuivre la formation de nos forces commerciales, et qu’elles puissent divulguer des conseils avisés sur l’ensemble des nouvelles technologies, des solutions alternatives possibles, et des conduites agronomiques à tenir, afin de pouvoir s’inscrire dans la diminution d’utilisation de produits de synthèse.

L’agriculteur bénéficiera donc toujours, des conseils de son technicien de coopérative, concernant la conduite de ses cultures, y compris jusqu’au rappel des bonnes conditions d’emploi de produits identifiés sous AMM. Au-delà de l’avis et de la réflexion que le technico-commercial partagera avec l’adhérent, et de la divulgation des données règlementaires, c’est l’agriculteur qui reste le responsable de la bonne application des produits, et programmes, qu’il a lui-même choisi de réaliser. L’agriculteur se doit d’avoir son Certiphyto à jour, dans le cadre d’utilisation de produits sous AMM, et il devra attester, pour ce faire, de la justification de deux conseils stratégiques tous les 5 ans. Les prestataires de service ne peuvent plus se substituer à la non-détention du Certiphyto par l’agriculteur. Il doit également continuer de tenir à jour son registre d’intervention phytosanitaire

Comment le groupe UNICOR va mettre en pratique cette décision ?

La présence de notre service de proximité, technico et magasins, reste essentielle et prépondérante dans le dispositif. Comme cité plus haut, afin de pouvoir répondre de façon plus fine, aux divers enjeux des marchés, et aux nouveaux besoins du terrain, nous avons décidé de professionnaliser notre service d’expérimentation. Aussi, pour pouvoir apprécier les nouvelles solutions qui nous sont proposées, pouvoir attester de la réussite de la mise en œuvre de conduites alternatives, y compris mécaniques, et pouvoir en assurer le suivi et la communication, un renfort de notre service R&D et de référencement a été mis en place, autour d’un TC expert agronomique.

Une nouvelle structuration est donc effective depuis le début de la nouvelle campagne, et de nombreuses parcelles de tests ont vu le jour. Des visites et des moments de partage seront proposés aux adhérents, autour de ces thèmes
Des communications régulières seront également générées. Ces nouvelles démarches doivent participer à faire monter en compétences nos équipes techniques, proches des adhérents, tout en nous permettant d’assurer un référencement produit toujours plus pertinent et performant.
Nous nous devons de continuer à participer à maintenir une agriculture compétitive sur notre territoire, associés aux attentes de nos adhérents et de leurs productions.

#CultivonsDemain

Nous remercions Sébastien pour cet éclairage et nous lui souhaitons une bonne continuation !

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