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Portrait #27

Marine TREILHOU, éleveuse de Brebis Viande et de Blondes d’Aquitaine, et associée au GAEC TREILHOU à BRASSAC (82)

Bonjour Marine, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours ?

Bonjour. Je suis fille d’agriculteurs et depuis l’âge de 10 ans, je sais que je veux faire ce métier. J’ai l’agriculture dans le sang ! Et pour pouvoir atteindre mes objectifs professionnels, j’ai été pendant 3 ans au CFA de Sainte-Livrade-sur-Lot dans lequel j’ai obtenu mon Bac PRO option élevage. Je me suis installée avec mon père sur l’exploitation tout de suite après l’obtention de mon bac en 2017.
Je ne voulais pas créer mon exploitation, et il semblait évident que je rejoigne l’exploitation familiale.

Pouvez-vous nous parler de votre exploitation ?

Le GAEC est une ferme familiale, je suis la 4ème génération à être sur l’exploitation. Je suis associée avec mon père sur le GAEC et ma mère est conjoint collaborateur. Il est prévu qu’elle devienne le 3ème associé l’année prochaine.

L’exploitation élève historiquement des brebis viande, ainsi il nous semble logique aujourd’hui de continuer sur cette dynamique. Néanmoins, mon père a décidé de développer l’activité en 2010 en incluant l’élevage de vaches Blondes d’Aquitaine. A l’époque, il a choisi ce type d’élevage pour la simplicité et la commodité au quotidien. Mais grâce à cela, il a créé un complément de revenu non-négligeable.

Aujourd’hui, nous élevons 23 vaches et 1 taureau. Nous avons l’objectif d’avoir 23 veaux par an, mais aujourd’hui, nous sommes plutôt à une vingtaine répartie sur l’année. Nous travaillons actuellement en monte libre.
Lors de mon installation, nous avons augmenté le nombre de brebis. Nous sommes passés progressivement de 150 brebis en 2017 à 400 aujourd’hui. Nous faisons 3 agnelages sur 2 ans, qui ont lieu en Mars pour les luttes naturelles, et en Juillet et Novembre pour l’insémination artificielle.

Nous travaillons sur 200 hectares SAU. Nous avons 2 hectares dédiés au maraichage et 2 hectares d’arbres fruitiers : cerisiers et pruniers. Nous prenons des saisonniers pour nous aider.
Concernant la répartition des tâches, je m’occupe davantage des animaux et mon père de la mécanique et des céréales. Mais dans l’ensemble, nous touchons tous les deux à toutes les facettes du métier.

Selon vous, quelles sont les qualités nécessaires pour être agriculteur ?

Depuis toute petite je veux faire ce métier. J’ai toujours vu mon père faire ce métier et c’est grâce à cela que je suis passionnée aujourd’hui. Je pense donc que ça doit être une vocation. Il faut aussi avoir du courage et du caractère.
Il ne faut pas oublier que c’est un joli métier que nous faisons, nous sommes toujours à l’extérieur et profitons de la nature.

Quelles sont vos relations avec UNICOR ?

Nous travaillons en étroite collaboration avec David LOMBARDI, notre technicien UNICOR de l’OP Ovin. Il réalise entre 4 et 6 visites par an afin de nous accompagnement sur le tri des brebis de réforme et les lots de mise à la reproduction. Il élabore les rations, s’occupe de commander les reproducteurs (béliers et agnelles), et il nous accompagne sur le suivi de croissance des agneaux afin qu’ils répondent aux besoins de la filière. Chaque année, un bilan technico-économique est réalisé dans le but de mettre en avant les marges de progrès. Il gère l’ensemble du troupeau du début à la fin. C’est un élément indispensable au bon fonctionnement de l’élevage ! Nous voulions impérativement être accompagnés, conseillés sérieusement et avoir un interlocuteur impliqué. Tous ces critères sont respectés.
Il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte sur l’exploitation, et il est compliqué de penser à tout sans rien oublier. David connait parfaitement le troupeau et son accompagnement est carré. Il est disponible, ce qui est important pour nous en cas de problème.

Nous travaillons aussi avec le technico-commercial UNICOR Dominique VALETTE, qui lui s’occupe de tout ce qui est nutrition, alimentation et complémentation. Il fait les rations et nous conseille sur ce qui est le mieux pour nos animaux.
Depuis que David et Dominique nous accompagnent sur l’exploitation, nous avons pu constater plusieurs changements : nous produisons davantage d’agneaux, la santé globale du troupeau est nettement meilleure, nous avons bien moins de perte en agneaux et en brebis. Nos brebis sont en bonne santé. De plus, nous pouvons vendre nos agneaux dès leurs 3 mois alors qu’avant nous devions attendre 5-6 mois. Nous vendons nos agneaux en Label Rouge « Agneaux Fermiers des Pays d’Oc » à UNICOR, via l’OP Ovin, ce qui implique qu’ils doivent respecter un âge maximal de moins de 150 jours et ne pas dépasser 22kg carcasse. Nos animaux sont bien valorisés grâce au Label. Ils sont collectés chaque semaine, et sont livrés directement à Ruthène Viandes, l’abattoir du Groupement, qui s’occupe de les commercialiser entre-autres dans les magasins des Halles de l’Aveyron.
Nous vendons nos veaux en broutard de 10 mois au poids à UNICOR par l’OP Bovin.

Nous sommes clients du Point-Vert de CAUSSADE, notamment pour tout ce qui est compléments, sels… Nous trouvons que le magasin est bien fourni, nous trouvons ce que nous souhaitons.

Avez-vous des projets pour l’avenir ?

Avec l’arrivée de ma mère en tant qu’associée, nous voulons augmenter le nombre de vaches et de brebis sur l’exploitation. Notre stabulation peut accueillir jusqu’à 50 vaches et nous sommes à 23 aujourd’hui.
Nous avons aussi pour projet d’augmenter nos terres ainsi que nos productions. Nous voulons atteindre l’élevage de 600 brebis. Nous sommes aussi en projet de construction d’un bâtiment photovoltaïque.

Nous remercions Marine pour son accueil et nous lui souhaitons une très bonne continuation !

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